Référendum slovène sur l’aide médicale à mourir: le Non l’emporte et la loi est suspendue

Résultat partiel du référendum et suspension de la loi

Selon des résultats partiels publiés dimanche, le non l’emporte sur la proposition de légalisation du suicide assisté en Slovénie, avec environ 53 % des suffrages contre 47 %. Cette répartition entraîne la suspension de l’entrée en vigueur de la loi pour au moins douze mois et bloque son application à court terme.

Contexte et contenu de la loi

La mesure, adoptée par le Parlement en juillet 2025, prévoyait d’accorder le droit d’abréger les souffrances à des patients lucides et incurables dont l’état de santé est insupportable, tout en excluant les cas de maladie mentale et sans autoriser l’euthanasie.

Mobilisation et recours pour un nouveau référendum

Un groupe civique soutenu par l’Église catholique et l’opposition conservatrice a réussi à réunir les 40 000 signatures nécessaires pour bloquer l’application du texte et appeler à un nouveau référendum.

Réactions et cadre public

L’Église catholique a critiqué la législation en estimant qu’elle contredit l’Évangile, la loi naturelle et la dignité humaine. Le débat a été alimenté par des témoignages variés sur le sujet. Des votants ont exprimé des motivations personnelles en faveur du droit de choisir, tandis que d’autres ont soutenu une culture de la vie et se sont opposés au texte.

Chiffres électoraux et cadre européen

Sur un total d’électeurs importants, près de 2 millions de votants étaient enregistrés et 1,7 million de citoyens étaient appelés à voter. Le vote s’inscrit dans un contexte européen où la Suisse et l’Autriche autorisent déjà l’aide médicale à mourir et où des pays comme les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg pratiquent l’euthanasie. En outre, en France, des députés ont approuvé en première lecture la création d’un droit à l’aide à mourir.

Prochaines étapes et perspectives

Le Parlement slovène pourra à nouveau examiner un nouveau projet de loi après une période de douze mois, ouvrant la porte à une révision possible du cadre légal en fin de vie à l’avenir.

Sondages et tendances d’opinion

Un sondage publié par le quotidien Dnevnik auprès de 700 citoyens indiquait 54,3 % en faveur de la légalisation de l’aide médicale à mourir, 30,6 % opposés et 15 % indécis, reflétant des opinions partagées sur ce sujet.