PS et Lecornu II : respect du sursis, débats budgétaires 2026 et tensions autour de la censure

Contexte et position du PS

Le secrétaire général du Parti socialiste, Olivier Faure, a demandé mardi soir aux députés socialistes de respecter la décision quasi unanime du groupe de ne pas censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu lors de l’examen des motions de censure. Il a expliqué au JT de TF1 que ce vote devait être respecté et que provoquer une dissolution ne changerait pas la vie des Français.

Réactions et enjeux politiques

La décision de ne pas censurer a été présentée comme collective. Par ailleurs, Bruno Retailleau, président des Républicains, a accusé le gouvernement d’être l’otage des socialistes et a appelé Éric Ciotti à envisager une alliance à droite.

Le Premier ministre a annoncé mardi, dans son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, qu’il proposerait une suspension de la réforme des retraites de 2023, ce qui a convaincu les socialistes de ne pas voter une censure dans les prochains jours et d’éviter ainsi une chute du gouvernement.

Dans un communiqué, l’ancien ministre de l’Intérieur a déploré ce qu’il présente comme le cartel des démagogues et a critiqué l’absence de mesures sur l’immigration, estimant que cela traduisait l’abandon d’une politique de fermeté soutenue par une large majorité de Français et par d’autres pays européens.

Débat budgétaire 2026 et enjeux parlementaires

Les députés du PS se disent prêts à privilégier un débat sur le budget 2026 dans l’hémicycle plutôt que d’ouvrir une censure dans l’immédiat. Le chef du groupe a décrit ce choix comme un pari risqué, tout en indiquant que des compromis restent possibles et que la censure pourrait intervenir plus tard selon les échanges.

La CFDT a salué la proposition de suspension comme une avancée pour les travailleurs et a annoncé qu’elle s’inscrirait dans la conférence sur les retraites et le travail consacrée à la pénibilité et à l’équilibre financier du système.

Réactions d’Horizons et d’Édouard Philippe

Paul Christophe, à la tête des députés Horizons, a qualifié la suspension de dangereuse et a évoqué une victoire politique éphémère pour le PS. Édouard Philippe et son mouvement se disent opposés à cette suspension.

Position des Républicains et du Sénat

Du côté des sénateurs LR, certains privilégient un soutien sans participation au gouvernement et un soutien texte par texte, estimant que les conditions ne sont pas réunies pour une entrée au cabinet; cette ligne est toutefois discutée au sein du parti.

Contexte institutionnel et calendrier

La France traverse une période d’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, conduisant à une configuration sans majorité et à une succession de Premiers ministres. Le budget 2026 n’est pas encore adopté et le Parlement dispose d’au moins 70 jours pour l’examiner avant le 31 décembre. Le Premier ministre a indiqué qu’il déposerait un texte dans les prochains jours pour sortir de la crise.

Stabilité et déclarations présidentielles

Le président Macron a rappelé que deux motions de censures avaient été déposées et a précisé qu’elles relèvent de la dissolution; il a aussi souligné la nécessité de compromis et de stabilité, estimant que les Français souhaitent moins de fracas politique.

Contexte international et suites des négociations

Une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza s’est ouverte près de Londres, réunissant des représentants et des bailleurs internationaux. Selon le gouvernement britannique, la conférence à Wilton Park vise à organiser les efforts post conflit et la reconstruction sera conduite par les Palestiniens.

Perspectives internes et coalitions

Sébastien Lecornu a remercié les ministres entrants et a insisté sur la nécessité de dépasser les tensions, appelant à la sobriété et à l’humilité. Il a affirmé qu’il continuerait d’avancer sans agenda personnel et sans faire n’importe quoi.

Les socialistes ont déclaré qu’il n’existe aucun accord ou garantie avec Lecornu sur une non censures et ont dementi des informations évoquant un deal. Le PS a aussi indiqué qu’il n’y avait pas de contrat préalable et qu’aucune assurance n’avait été donnée.

Après la reconduction de Lecornu, la gauche radicale (LFI), le Rassemblement national et le Parti communiste ont promis d’utiliser l’outil de la censure pour bloquer le gouvernement.

You may also like...