Porte-avions américain en Amérique latine pour intensifier la lutte contre le narcotrafic
Déploiement du porte-avions Gerald R. Ford dans la région
Le porte-avions Gerald R. Ford, qualifié du plus grand navire de combat au monde, va être envoyé afin de renforcer les moyens destinés à déjouer le trafic de stupéfiants dans la région, selon le Pentagone.
Selon Sean Parnell, porte-parole du ministère de la Défense américain, ce renforcement de la présence militaire vise à accroître la capacité des États-Unis à détecter, surveiller et stopper les acteurs et les activités illicites. Jusqu’à présent, navires et avions de chasse opéraient déjà dans la zone.
Contexte des frappes et bilan
Cette annonce intervient peu après une frappe américaine décrite par le ministère de la Défense, opération menée dans les Caraïbes. Selon le responsable, six hommes narcoterrorristes se trouvaient à bord et ont été tués, et l’action aurait été conduite dans les eaux internationales.
Depuis le début du mois de septembre, Washington mène une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme affiliées au narcotrafic dans les eaux caribéennes, avec dix opérations recensées, dont une dans le Pacifique. Le bilan publié par l’AFP fait état d’au moins 43 morts.
Cadre légal et droits humains
Plusieurs experts remettent en question la légalité de ces frappes au regard du droit international et des droits de l’homme. Selon la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, le recours à une force létale est en principe réservé au dernier recours lorsque la vie est menacée de manière imminente. « D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue », a-t-elle ajouté.
Les débats sur la légalité et l’éthique de ces opérations se poursuivent, avec des points de vue divergents sur leur cadre juridique et leurs implications en matière de droits fondamentaux.