Gravelines : la centrale nucléaire temporairement arrêtée en raison d’une invasion de méduses
La centrale nucléaire de Gravelines (Nord), plus grande installation de production d’électricité d’Europe occidentale, a dû interrompre le fonctionnement de ses six réacteurs en raison d’une accumulation inhabituelle de méduses dans ses systèmes de pompage d’eau. Cette situation a entraîné l’arrêt automatique de quatre unités dans la nuit de dimanche à lundi, d’après un communiqué d’EDF.
Arrêt automatique de quatre réacteurs
Selon l’exploitant, les réacteurs n°2, 3 et 4 ont cessé de fonctionner dimanche soir, entre 23 h et minuit, conformément aux protocoles de sûreté. Le réacteur n°6 a, à son tour, été stoppé automatiquement lundi à 6 h 20. Les unités n°1 et n°5 étant déjà en maintenance, l’ensemble du site a donc été temporairement arrêté. EDF précise que ces arrêts n’ont généré aucun impact sur la sécurité du personnel, la sûreté nucléaire ou l’environnement.
Une accumulation de méduses dans les systèmes de refroidissement
L’opérateur indique que l’incident est lié à la présence « massive et imprévisible » de méduses dans les tambours filtrants utilisés pour l’aspiration de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs. Cette présence nouvelle et soudaine a nécessité la mise en œuvre immédiate des dispositifs de protection.
Des interventions en cours
Les équipes techniques de Gravelines sont mobilisées afin de réaliser les diagnostics et opérations indispensables pour permettre un redémarrage sécurisé des installations. EDF insiste sur le respect scrupuleux des mesures de sûreté au cours de ces interventions.
Une centrale stratégique en Europe
Implantée au bord de la mer du Nord, la centrale de Gravelines comprend six réacteurs à eau pressurisée, chacun d’une puissance de 900 mégawatts. Ce site constitue la plus vaste centrale nucléaire d’Europe occidentale en termes de nombre de réacteurs et de capacité de production. À l’avenir, il est prévu que le site accueille deux réacteurs de nouvelle génération de type EPR2, d’une puissance unitaire de 1 600 MW, avec une mise en service envisagée à l’horizon 2040.