Baisse du cash en Suisse : les bancomats et les guichets de retrait en déclin

Contexte et évolution du recours au liquide

Avec l’essor des paiements électroniques, notamment par carte, Twint ou sans contact, plusieurs banques ont retiré la possibilité de retirer ou de déposer des espèces au guichet. Cette évolution concerne notamment la majorité des agences Raiffeisen et environ la moitié des succursales UBS.

Des guichets encore maintenus par certaines banques

Certaines banques cantonales choisissent toutefois de conserver leurs guichets malgré une demande en baisse. Selon Gregory Baumann, responsable du contrôle de gestion à la Banque cantonale de Fribourg, les coûts principaux d’un guichet résident dans les salaires ; s’y ajoutent les frais liés à l’approvisionnement en espèces et à l’informatique. Le coût total par dépôt ou retrait est estimé entre 5 et 10 francs.

Bancomats : rentabilité et rationalisation

Pour les bancomats, chaque opération génère environ 2 francs de charges d’exploitation. Cette dynamique explique la réduction du parc dans les zones les moins fréquentées : le nombre de bancomats est passé de 7300 en 2019 à 6200 en 2024, selon la Banque nationale suisse (BNS).

Alors que l’utilisation du cash décline, l’exploitation d’un bancomat devient plus coûteuse. Virgile Perret, de l’Observatoire de la finance, évalue les coûts annuels autour de 30’000 francs par unité ; ces frais pèsent principalement sur les banques commerciales qui supportent l’essentiel des coûts d’infrastructure, et la rentabilité de ce service s’en trouvent affectées.

Une part encore élevée de Suisses attachée au liquide

Malgré la tendance à la diminution du recours au cash, 95% des Suisses restent attachés à l’argent liquide, selon un sondage de la Banque nationale suisse (BNS).

Source radio: Virginie Langerock. Adaptation web: Julie Liardet. Référence: La Suisse en tête des pays européens qui se passent de cash.

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