Des militants pressent UBS de refuser le financement de l’EACOP, oléoduc est-africain
Action symbolique à Zurich sur le financement de l’EACOP
Le jeudi 18 septembre, peu avant midi, la Paradeplatz de Zurich a été le théâtre d’une action militante menée par le collectif Campax, opposé au projet d’oléoduc est‑africain EACOP (East African Crude Oil Pipeline). Les militants ont assemblé un pipeline symbolique constitué de pièces de puzzle géantes, chacune portant le nom d’investisseurs finançant le projet. La dernière pièce appelait directement UBS à dire « non » à ce chantier controversé.
Selon les organisateurs, plusieurs grandes banques européennes ont déjà indiqué qu’elles ne financeraient pas le pipeline. Toutefois, Campax affirme qu’UBS refuse de prendre position, malgré diverses actions et une pétition en ce sens. L’organisme dénonce ce qu’il décrit comme un « silence suspect ».
Un projet jugé « catastrophique » pour le climat et l’environnement
Long de 1 443 kilomètres, l’EACOP doit acheminer le pétrole brut de l’Ouganda jusqu’au port tanzanien de Tanga. Ses émissions sur l’ensemble du cycle de vie seraient estimées à 379 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de dizaines de pays africains réunis. Les militants soulignent également les risques pour la biodiversité, notamment les forêts protégées, les zones humides et des espèces menacées comme les chimpanzés, les oiseaux migrateurs et les éléphants. Plus de 100 000 personnes pourraient être déplacées ou privées de leurs terres.
Appel à la transparence et appel à la position publique
Le collectif invite UBS à suivre l’exemple d’autres établissements financiers européens et à déclarer publiquement qu’elle n’apportera pas son financement à ce « monstre pétrolier ». La pétition, adressée au directeur général Sergio Ermotti, cumule déjà plusieurs milliers de signatures.