Diocèse de Sion : baisse des fidèles et des dons, un contexte financier désormais sous tension

Contexte financier du Diocèse de Sion

La situation financière du Diocèse de Sion est décrite comme préoccupante, avec des dons et des collectes en recul lors des quêtes. Le déclin du nombre de fidèles dans le Valais s’est poursuivi sur la dernière décennie, avec une baisse de 3,5 % selon l’Office fédéral de la statistique.

Une population catholique et une place centrale en réduction

Dans le canton, environ 200’000 personnes s’identifient encore comme catholiques alors que la population s’élevait à 371’300 habitants au 31 décembre dernier. L’évêque Jean-Marie Lovey a déclaré sur le plateau du 19h30 de la RTS que l’Église n’occupe plus la place centrale qu’elle avait pendant des générations.

Récents scandales et dons : quelles interprétations possibles ?

Interrogé sur l’influence des scandales d’abus sexuels sur la baisse des dons, l’évêque a expliqué que la diminution de la participation est évidente, mais il n’est pas sûr que les abus en soient la cause principale, même s’ils ont provoqué un choc violent.

Référence : Le diocèse de Sion prend deux mesures pour lutter contre les abus.

Budget 2024 et perspectives budgétaires

En 2024, le déficit du diocèse a dépassé les 600’000 francs et a été absorbé par les réserves. Sur des revenus totaux de 2 millions, environ un quart provenait d’une subvention annuelle de l’État du Valais s’élevant à 550’000 francs, et un autre quart environ provenait des dons et des quêtes de l’institution. Les comptes 2025 s’annoncent également déficitaires et, sans action, la situation pourrait devenir intenable.

Mesures en cours et objectifs futurs

Depuis deux ans, une task force cherche des sources de revenus complémentaires et des économies sans fragiliser les services. Initiée par l’évêque Lovey, elle est dirigée par l’entrepreneur valaisan Paul Schnidrig. Pour 2026, certains postes vacants ne seront pas remplacés et les paroisses pourraient être amenées à contribuer à certains services administratifs, comme la communication.

Selon Paul Schnidrig, l’objectif est de réduire d’au moins un tiers la perte de 2025, soit viser un déficit maximal de 300’000 francs. La prochaine étape est d’atteindre l’équilibre budgétaire d’ici 2028.

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