Élection complémentaire à Genève : Nicolas Walder face à Lionel Dugerdil pour succéder à Antonio Hodgers

Contexte et enjeux de l’élection complémentaire à Genève

La candidature de Nicolas Walder s’appuie, dès le départ, sur le soutien des socialistes et, cette fois, sur l’appui de la gauche radicale. Le conseiller national, âgé de 59 ans, a la lourde responsabilité de préserver le siège que Antonio Hodgers a laissé vacant en cours de mandat. Une éviction des Verts du gouvernement, en place depuis 1997, représenterait un coup dur pour le parti.

Ex-maire de Carouge et conseiller national depuis 2019, Walder est également vice‑président des Vert-e-s suisses. Sa trajectoire est présentée comme un atout d’expérience pour l’électorat et son soutien est perçu comme une expansion du socle de la gauche lors de ce scrutin cantonal.

Sur le plan programmatique, Walder défend un léger ralentissement de la croissance et une hausse modérée de la fiscalité. Il propose aussi d’utiliser la zone villas pour construire des logements abordables.

Le duel principal: Walder contre Dugerdil

Face à Walder, Lionel Dugerdil, député UDC âgé de 44 ans, est candidat. Vigneron-encaveur et agriculteur bio, Dugerdil en est à sa deuxième tentative pour accéder au Conseil d’Etat. Il bénéficie du soutien du PLR dès le premier tour et obtient, pour ce deuxième round, l’appui des milieux économiques.

Entré en politique en 2019, Dugerdil a dénoncé la concurrence déloyale des vins étrangers face à la production suisse et a été élu au Grand Conseil dans les rangs de l’UDC. Il a aussi été au centre d’une controverse suite à un coup de fourche porté à un intrus sur sa propriété, qui lui a valu une condamnation pénale.

Sur le plan thématique, Dugerdil plaide en faveur de la construction de tours en milieu urbain, qualifiant cela de « un mal nécessaire ». Sa campagne s’est finalement recentrée sur les questions de sécurité, alors que le département vacant relève du territoire. Une redistribution potentielle des dicastères reste toutefois envisageable. Il bénéficie également du soutien du MCG.

Le rôle du Centre et les équilibres électoraux

Le résultat pourrait être largement influencé par les électeurs du Centre. Le parti dont Xavier Magnin s’était retiré après le premier tour n’a pas donné de consigne de vote pour le 19 octobre, tout comme les Vert’Libéraux. Le report de ces voix sera déterminant pour départager les deux principaux candidats, tandis que la mobilisation des électeurs de gauche comme de droite restera décisive.

Un troisième candidat demeure en lice: Philippe Oberson, représentant Le Peuple d’abord. Retraité de 67 ans, il a déjà tenté le Conseil d’Etat, le Conseil des Etats et le conseil administratif de la Ville de Genève.

Des débats publics, notamment sur Forum, ont permis d’évoquer les enjeux et les figures en lice dans cette élection complémentaire à Genève.

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