Manifestation pro-Gaza à Berne : 18 policiers blessés et des dégâts estimés en millions

Contexte et bilan de la manifestation à Berne

À Berne, une manifestation pro-Gaza samedi a été suivie d’affrontements dans la capitale. Le directeur de la sécurité de la ville, Alec von Graffenried, a déclaré dimanche que « ce que nous avons vu était d’une violence insensée ». Il a ajouté que « ces voyous prétendaient faire passer un message, ça n’a pas été le cas ».

Déroulé des faits et chiffres clés

Environ 5 000 personnes, dont une part importante de Romands, se sont rassemblées pour exprimer leur soutien aux Palestiniens. Des militants ont rappelé à la RTS que « un cessez-le-feu n’est pas la paix, il ne règle pas le problème de la colonisation ».

Selon un cadre de la police, l’ambiance avait d’abord été calme et paisible avant qu’un black bloc ne prenne la tête du défilé et ne déclenche les violences. Des jets de projectiles, l’usage de mobilier urbain comme arme et des vitrines brisées ont été constatés, et des débris ont été incendiés. Les dégâts seraient « en millions » de francs.

Selon les autorités, les agents ont été pris pour cibles: 18 policiers ont été blessés, dont 4 hospitalisés. L’adjoint du commandant a qualifié l’impact psychologique de considérable.

Réactions des militants et version contestée

Côté militants, il serait enregistré deux blessés. Ils évoquent un traitement « honteux » prétendument réservé à 150 participants, retenus contre leur gré dans une ruelle jusqu’à 3 h du matin, par 7 °C.

« Les gens étaient frigorifiés, fatigués, trempés et avaient faim », affirment-ils.

La police a aussitôt démenti ces accusations, indiquant que de l’eau et des barres énergétiques avaient été distribuées et que des WC mobiles avaient été installés sur place.

Perspectives et suite de l’enquête

Une longue enquête est annoncée pour éclaircir les circonstances et les responsabilités liées à ces incidents.