ONU lance une enquête sur les droits humains en Afghanistan et prolonge la mission au Soudan
L’ONU a obtenu l’adoption par consensus d’une résolution ouvrant la voie à la mise en place d’un mécanisme d’enquête sur les violations des droits humains en Afghanistan, une demande portée par de nombreuses ONG et par plusieurs États après le retour des talibans.
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Ce dispositif, évoqué lors de discussions récentes, s’appuiera sur des modèles existants et, malgré des difficultés financières qui limitent l’application de certains mandats du Conseil, l’Union européenne a décidé de le formuler.
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Le mécanisme sera semblable à ceux déjà en place pour la Syrie et la Birmanie. Sa mission: réunir des preuves de crimes internationaux destinées à nourrir des procédures pénales, devant des juridictions internationales ou nationales.
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Il se concentrera notamment sur les restrictions imposées aux femmes afghanes par les autorités talibanes. Le premier rapport est attendu dans environ un an et demi. La Cour pénale internationale avait été saisie pour des actes de persécution visant les femmes.
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Il y a un an, le Conseil avait estimé que la loi sur les moeurs promulguée par les talibans équivalait à un crime contre l’humanité pour cette raison et avait appelé les autorités à revenir sur ce texte. La résolution adoptée lundi déplore l’institutionnalisation du système de violations des droits des femmes par les talibans, qu’elle juge insupportable et injustifiable.
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Investigation liée au Soudan prolongée
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Depuis quelques semaines, des femmes travaillant pour l’ONU au Soudan se voient parfois refuser l’accès à certains bureaux du fait de leur genre. Cette situation est condamnée par la résolution adoptée par le Conseil.
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Des femmes peuvent toutefois participer aux dispositifs internationaux qui acheminent l’aide vers les zones touchées par le récent séisme. L’ONU vise à atteindre au moins 460 000 personnes dans les années à venir, en complément d’une situation difficile due au retour de millions d’Afghans dans les pays voisins.
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Par ailleurs, le Conseil a prolongé d’un an la Mission internationale d’établissement des faits sur le Soudan. Cette mission a rappelé à plusieurs reprises que les paramilitaires des Forces de soutien rapide avaient été impliqués dans des crimes contre l’humanité; l’armée soudanaise et ses alliés ont été accusés de crimes de guerre.
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ats/miro