Saphir : premier bateau de ligne suisse propulsé à l’hydrogène dès l’été 2026
Un navire pionnier de la propulsion hydrogène
Le Saphir naviguera à l’hydrogène à partir de l’été 2026. Il peut accueillir 300 passagers et sa liaison principale reliera Lucerne à Kastanienbaum. Selon la Compagnie de navigation du lac des Quatre-Cantons (SGV), il s’agira du premier navire de passagers en Suisse à bénéficier de ce mode de propulsion.
Évolution de la propulsion du Saphir
Mis à l’eau en 2012, le Saphir est actuellement propulsé par trois moteurs diesel. Ces moteurs seront remplacés par un ensemble de batteries et une pile à combustible à hydrogène. L’équipe technique explique que l’ancien système entraînait directement l’arbre d’hélice via un engrenage, tandis que la propulsion hydrogène repose majoritairement sur les batteries alimentant le moteur et rechargées par la pile à combustible. L’option d’un entraînement direct du moteur par la pile demeure envisageable.
Fonctionnement et alternatives
La propulsion hydrogène s’appuie principalement sur des batteries qui alimentent le moteur et qui se rechargent grâce à la pile à combustible. L’entraînement direct du moteur par la pile peut également être utilisé.
Objectifs environnementaux et économies
La SGV cherche à réduire sa consommation de diesel et ses émissions de CO2 grâce à cette transformation. Plus de 50’000 litres de diesel pourraient être économisés.
Une nouvelle usine et le mode opératoire
Le carburant proviendra d’une nouvelle installation de production en construction à Bürglen, dans le canton d’Uri. L’entreprise H2Uri regroupe différents actionnaires, Axpo en étant l’actionnaire principal, et la SGV détient une participation de 7 %.
L’électricité utilisée pour la production d’hydrogène est verte, principalement issue de l’énergie hydraulique et dans une moindre mesure de l’énergie solaire. L’hydrogène sera acheminé jusqu’à Lucerne par camion-citerne. Du côté des passagers, l’impact devrait être peu perceptible: on n’entendra ni ne ressentira les moteurs diesel. Le seul déchet de la pile à combustible est l’eau.
Investissements et soutien public
Le coût total du projet se situe entre quatre et cinq millions de francs, la majeure partie étant consacrée à la transformation du bateau et au développement des infrastructures de recharge et d’une station-service à hydrogène.
La SGV bénéficie également d’un soutien financier de la Confédération. L’Office fédéral des transports finance le programme dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050 et aide dans les procédures d’autorisation liées à l’utilisation de l’hydrogène.
Perspectives
Pour l’instant, la SGV souhaite acquérir de l’expérience avec le Saphir avant que d’autres bateaux n’adoptent une propulsion à hydrogène.